Les études urbaines se renouvellent. Des cartes étonnantes, en provenance de l’atelier de cartographie de Sciences po, évoquent les sujets brûlants du moment sur les inégalités. Un nouvel ordre urbain local qui prospère face à la mondialisation métropolitaine émerge dans un atlas à nul autre pareil.
Archives du mot-clef Ville
Gated Communities, le paradis entre quatre murs
Sécurité, entre-soi, rêve de vacances perpétuelles. À l’heure où un supposé «sécessionnisme» envahit le débat public, quoi de mieux que d’évoquer les «gated communities», principal avatar des stratégies d’auto-enfermement gagnant le monde? Lire la suite
Jamais sans mon SUV
Longtemps habitué aux autoroutes urbaines nord-américaines, le SUV (Sport utility vehicle) commence à investir le paysage des villes européennes. Un succès en contradiction avec les préoccupations écologiques du moment et avec un usage rationnel des espaces urbains.
Éternel siège (‘Invasion’, Hugo Santiago)

Succès critique mais échec commercial à sa sortie en 1969, porté disparu pendant plusieurs années puis miraculeusement ressuscité en 1999, Invasion fascine par son destin autant que son contenu. Dans ce premier long métrage, le réalisateur argentin Hugo Santiago mélange film noir et poésie dans une fable politico-existentielle sur l’engagement. Et explore les modalités de notre attachement aux lieux.
Lire la suiteDes villes sans voitures?
Les débats actuels sur l’aménagement urbain révèlent combien il nous est difficile de concevoir la ville sans voitures. Un peu d’histoire permet de relativiser cette «évidence».
Locarno 2017: L’expulsion, sport olympique (Favela Olímpica)
En 2014, en vue des JO de 2016, la mairie de Rio veut évacuer la favela de Vila Autódromo pour construire son parc olympique. Samuel Chalard est allé filmer deux ans de combat acharné de quelques centaines de familles. Il raconte leur courage, et rappelle que l’urbanisme, ça sert, d’abord, à faire la guerre aux pauvres.
Paterson, ville poème (Paterson, J. Jarmush)
On avait laissé Jim Jarmusch, dans Only Lovers Left Alive, avec deux vampires-dandies-rockers errant la nuit dans les ruines industrielles de Detroit. Deux vieux artistes désabusés, essayant de survivre dans un monde leur échappant. Autre face de la même pièce – et sans doute de la personnalité du cinéaste –, Paterson décortique le quotidien d’un chauffeur de bus. Le bien nommé Paterson, incarné par le non moins bien nommé Adam Driver, parcourt la petite ville de Paterson, dans le New Jersey, autre ancien bastion de l’Industrial Belt. Quel rapport avec les musiciens noctambules ? Paterson, lui aussi en décalage avec le monde qui l’entoure, s’échappe en écrivant des poèmes. À travers ce personnage faussement banal, Jarmusch traque la poésie dans les moindres recoins de l’existence et, comme dans le reste de son cinéma, extrait la beauté du quotidien.