Léopard d’or pour « Vitalina Varela », de Pedro Costa (Locarno 2019)

Vitalina Varela

À Locarno, les écrans, cette année, aiment le noir. Pas seulement pour la remarquable rétrospective Black Light, mais aussi le brillant clair-obscur de Vitalina Varela de Pedro Costa qui vient de recevoir le Pardo d’oro sur la Piazza Grande. Pour un film qui peut nourrir les études de géographie post-coloniale. (Gilles Fumey)

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La bistrotière du désert (Locarno 2019)

143 rue du désertPour son deuxième long métrage, Hassen Farhani a posé sa caméra dans un café perdu en plein Sahara. Dans 143 rue du désert, il filme le quotidien de la tenancière Malika et, à travers les discussions entre clients et l’évolution du paysage alentour, prend le pouls de la société algérienne. (Manouk Borzakian) Lire la suite

«La fin du monde» pour résister à la modernité (Locarno 2019)

O Fim do Mundo (Basil Da Cunha)

Lisbonne est à la mode. Mais qui sait que Reboleira est un bidonville à deux pas du centre touristique ? Vit là une jeunesse désœuvrée avec Basil Da Cunha, réalisateur suisse, qui en a fait sa résidence. «Un des derniers maquis où l’on peut vivre autrement» dit-il. (Gilles Fumey)

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À l’abri du monde (Locarno 2019)

L'Île aux oiseaux

Près de Genève, un centre ornithologique recueille et soigne des oiseaux. Maya Kosa et Sergio Da Costa ont filmé le quotidien de ce lieu protégé du monde. Entre fiction et documentaire, L’Île aux oiseaux offre une variation délicate sur les thèmes de l’hospitalité et de l’aide aux plus fragiles. (Manouk Borzakian)

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«Bergmál», le film qui cherche la bonne lumière (Locarno 2019)

Écho

À Locarno, où le climat est devenu tropical humide, l’Islandais Rúnar Rúnarsson présente en compétition un film d’hiver. Un pari qui donne un voyage inédit au cœur des passions humaines d’une société parfois déboussolée, mais jamais désespérée. (Gilles Fumey)

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Le monde est un négrier (Locarno 2019)

West Indies ou les Nègres marrons de la liberté

L’édition 2019 du festival de Locarno propose un panorama du cinéma «noir» à travers la rétrospective «Black Light». On y trouve des perles rares, dont le fascinant West Indies, de Med Hondo, qui retrace l’histoire de la colonisation des Antilles françaises. (Manouk Borzakian)

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«Maternal», le ventre et le couvent (Locarno 2019)

Maternal

Pour certains enfants, l’entrée dans le monde se fait hors d’une famille, dans un univers un peu chaotique. Des institutions, tel le Hogar à Buenos Aires, tentent d’organiser une vie un peu tranquille pour le démarrage dans la vie. Des mères adolescentes y sont accueillies dans un lieu tenu par des religieuses italiennes qui les accompagnent jusqu’à leur autonomie. (Gilles Fumey)

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Au cinéma avec Mark Fisher (1/2)

Capitalist Realism, Mark Fisher

Voir ou revoir Heat, Le Parrain ou Les Fils de l’homme pour comprendre les métamorphoses de l’Occident depuis les années 1970? C’est ce que propose Mark Fisher dans Le Réalisme capitaliste (Capitalist Realism). Dans la lignée des analyses de Fredric Jameson, cet essai publié en 2009 – et traduit en 2018 – passe en revue les traits culturels du capitalisme tardif, c’est-à-dire de la logique politico-économique qui s’est progressivement imposée au monde depuis les années 1980. Entre deux citations de Deleuze ou Slavoj Žižek, le cinéma nord-américain sert de guide pour démêler les logiques des sociétés post-chute du Mur. (1ère partie) (Manouk Borzakian)

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The Walking Dead : deux saisons à la campagne

Alors que la saison 10 (!) arrive à l’automne prochain, retour sur les deux premières saisons de The Walking Dead, avec la version longue d’une chronique parue dans La Géographie. Où il est question de la skyline d’Atlanta et du vert des arbres, ou comment, 19 épisodes durant, la série culte distille un discours anti-urbain et réactionnaire, dans la lignée des mythes fondateurs de la nation nord-américaine.

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Thierry Jobin, interview fantôme (FIFF 2019)

Au Festival de Fribourg 2017, j’avais rencontré Thierry Jobin. À part quelques phrases retenues pour un compte rendu dans Positif, l’interview s’était perdue dans les limbes. L’édition 2019 du FIFF offre l’occasion de se replonger dans une discussion passionnante sur le cinéma et les fantômes. Avec un hommage désormais posthume à Pierre Rissient, disparu en 2018. (Manouk Borzakian) Lire la suite