James Bond a entamé depuis quelques temps une thérapie douloureuse – pléonasme. Après Skyfall et les tréfonds de sa petite enfance écossaise, l’agent 007 s’attelle, dans Spectre, aux refoulés de sa préadolescence. L’exploration de l’inconscient bondien se joue sur fond d’une tension inaugurée dans le précédent épisode : l’espion, non content de vieillir et de se sentir gagné par le doute, voit les progrès techniques sceller le triomphe des geeks à lunettes. Les lignes de code menacent de remiser les bons vieux agents double zéro au placard des vieilleries du renseignement à la papa. James Bond, hostile à l’innovation car dépassé et nostalgique, serait donc un vieux réac technophobe. Mais c’est aussi un homme de terrain. Et le terrain, c’est important.
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