La pandémie de Covid-19 n’a-t-elle pas des airs de déjà-vu ? Notre imaginaire collectif n’est-il pas habitué, à travers le cinéma postapocalyptique, au confinement et à la peur de l’autre, qui pourraient bientôt devenir notre quotidien ? Il se peut que les films de zombies, à travers leurs thèmes récurrents de l’enfermement, de l’angoisse de la contamination et de la défiance généralisée aient déjà presque tout dit de la crise que nous traversons. Et donnent des clés pour penser cette période et, si possible, agir. Lire la suite
Archives de l’auteur : Manouk Borzakian
Coronavirus y es-tu?
Le COVID-19, partout et nulle part, fait vaciller notre rapport géographique au monde. Et réveille, en réaction, notre désir d’ordre spatial.
Les Gilets jaunes, fabrique de lieux
Alors que les Gilets jaunes, après plus d’un an, refusent de disparaître, un livre et un film rendent compte de la vie sur deux ronds-points. Des approches au plus près qui montrent combien ce mouvement relève avant tout d’une réappropriation des lieux. Lire la suite
Des villes sans voitures?
Les débats actuels sur l’aménagement urbain révèlent combien il nous est difficile de concevoir la ville sans voitures. Un peu d’histoire permet de relativiser cette «évidence».
Le géotop, 7ème: pour Gilles Fumey, le cinéma c’est sacré
Nouvelle livraison du « Géotop ». Toujours sous les auspices de Serge Daney, place au top ciné-géographique de Gilles Fumey. Créateur des Cafés géographiques, spécialiste de l’alimentation et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, Gilles Fumey est aussi un cinéphile averti, qui écume notamment les salles du festival de Locarno chaque année. Avec aucun (!) film nord-américain, sa sélection, très tarkovskienne, fait la part belle à la foi et au sacré sur grand écran. Lire la suite
Politique de l’espace-temps
Il y a un demi-millénaire, cinq navires espagnols entamaient ce qui deviendrait le premier tour du monde à la voile. Le paradoxe temporel expérimenté par les survivants illustre les interactions entre temps et espace, et comment celui-ci permet de matérialiser celui-là. Une affaire scientifique, symbolique et politique.
Invictus, l’antiracisme soft du cow-boy Eastwood
Près de 25 ans après la victoire de l’Afrique du Sud postapartheid à la Coupe du monde de rugby, les anciens vainqueurs tombent comme des mouches, de crise cardiaque en maladie neurodégénérative. De quoi faire ressurgir les doutes sur le triomphe des Springboks. Revoir Invictus, dans lequel Clint Eastwood célèbre l’intelligence politique de Mandela à travers la success story de l’équipe nationale de rugby, nourrit des interrogations d’un autre ordre. Derrière l’antiracisme – sans doute sincère – du film se dissimule une vision éthérée de la politique et des rapports de domination entre «races». Lire la suite
Au cinéma avec Mark Fisher (2/2)
Voir ou revoir Heat, Le Parrain ou Les Fils de l’homme pour comprendre les métamorphoses de l’Occident depuis les années 1970 ? C’est ce que propose le regretté Mark Fisher dans Le Réalisme capitaliste (Capitalist Realism). Dans la lignée des analyses du postmodernisme par Fredric Jameson, ce court essai publié en 2009 – et traduit en 2018 – passe en revue les traits culturels du capitalisme tardif, c’est-à-dire de la logique politico-économique qui s’est progressivement imposée au monde depuis les années 1980. Entre deux citations de Deleuze ou Slavoj Žižek, le cinéma nord-américain sert de guide pour démêler les logiques des sociétés post-chute du Mur. (2ème partie)
La bistrotière du désert
Pour son deuxième long métrage, Hassen Farhani a posé sa caméra dans un café perdu en plein Sahara. Dans 143 rue du désert, il filme le quotidien de la tenancière Malika et, à travers les discussions entre clients et l’évolution du paysage alentour, prend le pouls de la société algérienne. Lire la suite
Au cinéma avec Mark Fisher (1/2)
Voir ou revoir Heat, Le Parrain ou Les Fils de l’homme pour comprendre les métamorphoses de l’Occident depuis les années 1970 ? C’est ce que propose le regretté Mark Fisher dans Le Réalisme capitaliste (Capitalist Realism). Dans la lignée des analyses du postmodernisme par Fredric Jameson, ce court essai publié en 2009 – et traduit en 2018 – passe en revue les traits culturels du capitalisme tardif, c’est-à-dire de la logique politico-économique qui s’est progressivement imposée au monde depuis les années 1980. Entre deux citations de Deleuze ou Slavoj Žižek, le cinéma nord-américain sert de guide pour démêler les logiques des sociétés post-chute du Mur. (1ère partie)