Le désert prend au trip – « Sirât », Oliver Laxe

Prix du Jury à Cannes, le quatrième long métrage d’Oliver Laxe nous mène dans le sud du Maroc, avec sept personnages lancés dans une quête incertaine. Film-trip, voyage physique autant que psychédélique, Sirât tire de bout en bout son sens du paysage désertique et de la musique, omniprésente. Et pose la question: à quel prix s’extrait-on de la société marchande? (Manouk Borzakian)

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Trois films sur l’Amérique désenchantée

En ce début d’année électorale pour les États-Unis, nombreuses sont les extrapolations quant à l’issu du scrutin présidentiel, avec comme fil rouge la possible (probable?) réélection de Donald Trump. L’occasion d’essayer de comprendre les fractures qui traversent ce pays. (Renaud Duterme)

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Le road movie: individus nomades vs société sédentaire

« Quelque chose est changé en moi et je ne peux pas revenir en arrière. Je veux dire : je ne pourrais plus vivre. » Le week-end à la montagne s’est transformé en cavale pour Thelma et Louise, héroïnes du septième long métrage de Ridley Scott en 1991. La décapotable de Louise dévore depuis plusieurs jours les kilomètres des autoroutes rectilignes du Midwest, et Thelma, enfin débarrassée de sa vie de femme au foyer soumise, adresse à son amie une phrase qui résume l’essence du road movie : le véritable voyage est sans retour parce qu’il ne laisse pas intact, parce qu’on ne peut pas se résigner à retrouver les chaînes dont on s’est défait en prenant la route. Lire la suite

Petite géographie de Mad Max : la route entre civilisation et chaos

Mad Max

En ouverture de Mad Max: Le défi (1981), une séquence plante le décor: un conflit entre grandes puissances a mené à un monde en manque de pétrole et envahi par les pillards, le basculement ayant commencé dans le premier volet de la série (Mad Max, 1979). On est en plein dans l’obsession de fin du monde marquant le cinéma occidental dès les années 1960. Et la description de ce monde postapocalyptique mobilise un imaginaire géographique qui raconte les angoisses et inquiétudes des sociétés occidentales depuis un demi-siècle. George Miller s’inscrit dans cet imaginaire, tout en mobilisant des éléments le rattachant au cinéma australien des années 1970. Dans les aventures de Max Rockatansky, trois objets géographiques ressortent: le désert, la ville et la route. (Manouk Borzakian)

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