
Nous avons reçu de la géographe Martine Tabeaud (Université de Paris), il y a quelques semaines, une carte postale qui refait surface durant ce printemps mi-chèvre mi-chou. Les Pays-Bas délocalisent leur tulipomania en Provence.
Une carte postale du Bollenstreek… sur Durance.
À quelques jours près, autour du 1er avril, les curieux se pressent pour contempler les éphémères lanières colorées des champs de tulipes. Ils ne peuvent ni toucher, ni acheter.

Dans les Alpes de Haute-Provence, entre Lurs, La Brillanne et Forcalquier, une dizaine d’hectares irrigués par l’eau du canal de Manosque accueillent des cultures en rangs d’oignon de bulbes de tulipes. Ils sont là en terrain frais et déjà chaud pour grossir au-delà des douze centimètres de circonférence. La hausse de ce tour de taille impose de couper les têtes des tulipes juste après la floraison. Puis, malgré la boue et une ultime fertilisation, les feuilles jaunissent. L’entrée en repos végétatif donne le signal de la récolte des bulbes.
La famille Boissière range consciencieusement les bulbes par couleur dans des caisses. Des camions les rapatrient ensuite vers les marchés de gros de Hollande, puis vers les marchés aux fleurs, comme le Bloemenmarkt du canal Singel d’Amsterdam.
Une sous-traitance très esthétique mais très peu écologique…
Sur la folie des tulipes, on peut voir cette vidéo :
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