Domino’s exploite des millions d’animaux au Brésil

74 milliards d’animaux d’élevage sont destinés à la consommation humaine et élevés dans les pires conditions. Réduire notre consommation de viande diminue les émissions de méthane, pollue moins d’eau, libère des céréales pour l’alimentation humaine, limite la déforestation. Pour le député Jacques-Charles Fombonne, stoppons la maltraitance, jusqu’à «la corrida, l’expérimentation, les fourrures et l’élevage».

Les animaux furent traités comme des biens meubles dans le Code civil jusqu’en 2015! Il a fallu le livre de Peter Singer, La libération animale pour que les arguments d’un philosophe utilitariste Bentham percent, enfin, la carapace d’indifférence ou de déni que les humains ont fabriquée sur la place des animaux: c’est la capacité à souffrir qui ouvre des droits. Et pour les animaux, des droits à la considération. Nous engageant à éliminer la cruauté à leur égard comme le demandait Montaigne.

Poulets enfermés

93% des Français sont contre l’enfermement à vie des poulets (Source : L214)

Les horreurs de l’élevage industriel révélées par l’association L214 ou par des intellectuels comme Jonathan Safran Foer doivent nous pousser à prendre au sérieux ce que Peter Singer distinguait entre exigence de bien-être et interdiction de tuer. On peut imaginer, en effet, des animaux vivant dans des environnements qui les respectent et pouvant être tués dignement pour être mangés. Singer ne prônait pas le végétarisme, sauf à boycotter les viandes dont on ne connait pas la provenance.

Fermons l’enfer brésilien des animaux

Mais lorsqu’on a sous les yeux la cruauté des industriels brésiliens et américains (la firme Domino’s est étatsunienne) grâce aux vidéos montrant des dizaines de milliers de bêtes sélectionnées génétiquement pour grossir, s’effondrant sous le poids de leur propre corps, déplumées, souvent malades pour celles qui résistent aux antibiotiques, on peut agir, on doit agir.

La firme qui publie des slogans mensongers sur son attention au bien-être animal exploite notre crédulité. Elle instrumentalise la distance entre les animaux et nous, en les élevant au Brésil, loin de nos lieux de consommation.



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