Serge Daney et les planisphères : c’est quoi votre top 10 « géographique »?

Rien moins qu’un colossal événement se prépare ici même, avec la bénédiction de Serge Daney, en personne, depuis l’au-delà. Il y aura des films et de la géographie, des stars hollywoodiennes, des films d’auteur, des road movies, des westerns, d’immenses classiques, des séries B. Il y aura, aux manettes, des stars de la géographie francophone – et d’autres disciplines. Quelques représentant-e-s célèbres ou non, jeunes et moins jeunes, des sciences sociales vont éclabousser ce blog de leur savoir et de leur cinéphilie. Ce sera non pas un énième top 10 de vos films préférés de l’année passée, de la décennie ou de toujours, mais le Géotop, premier top géographique de l’histoire du cinéma. Et chaque fidèle ou moins fidèle lecteur et lectrice de LMDLO pourra dire à ses petits-enfants : j’étais là.

10 films « géographiques »

Le principe est simple : chaque participant-e propose et commente une liste de cinq à dix films, comprenant au choix navets aux pesticides, films vieux et/ou chiants, chefs-d’œuvre absolus, avec ou sans couleurs, avec ou sans paroles, mais offrant, c’est la seule condition, un petit quelque chose de géographique. Des films qui parlent de paysage, de territoire, de mondialisation, de réseaux, de distance-temps ou de cyberespace, en dévoilent des mécanismes, aident à y reconnaître ce que les impitoyables manuels du collège rendaient obscur, sinon incompréhensible.

Géographie et cinéma, liaisons très sérieuses

Avant de dévoiler les résultats de l’entreprise en publiant un premier texte dans quelques semaines, et depuis le temps que ce blog vivote, profitons-en pour soulever une question cruciale : quels liens unissent géographie et cinéma ? Si tout ça dissimulait une grande escroquerie ourdie par quelques géographes désireux de faire passer le visionnage de films pour de la recherche et, profitant de l’aubaine, de se prélasser devant John Ford, Fritz Lang, George Romero ou Josh Whedon, tout en prétendant œuvrer aux avancées décisives des sciences sociales ?

On trouvera des éléments de réponse dans le passionnant mais (très) structuraliste et (très) difficile à dénicher Espace au cinéma d’André Gardies, ou le numéro de janvier 2014 des Annales de géographie (détails ici). Pour faire plus vite, un court texte de votre serviteur tente d’aller à l’essentiel en quelques paragraphes, sur un blog cousin ().

La première image, c’est la carte de géographie avec des pays colorés et leurs innombrables promesses d’un monde. La géographie et le cinéma ont cela en commun : promettre un monde.

À celles et ceux qui n’aiment pas lire, ou qui au contraire ont tout lu et en redemandent, il reste une dernière cartouche. Serge Daney, dès les premières minutes de ses entretiens avec Régis Debray, Itinéraire d’un ciné-fils, n’y va pas par quatre chemins : « La première image, c’est la carte de géographie avec des pays colorés et leurs innombrables promesses d’un monde. La géographie et le cinéma ont cela en commun : promettre un monde. »

Merci Serge, et n’en parlons plus.

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